Notre mission
La division orthopédique de l’Association canadienne de physiothérapie
Ensemble, nous formons une communauté qui fait progresser la physiothérapie orthopédique au Canada, une communauté bâtie sur une longue tradition d’excellence.
Pour plus d’information, visitez https://www.orthodiv.org/.
l'histoire de l'AQPMA
Premier chapitre : la fondation de l’AQPMO
Les cours de thérapie manuelle orthopédique (TMO) ont débuté au Québec dans les années 1980 à Montréal. À cette époque, l’Ordre Professionnel de la Physiothérapie du Québec (OPPQ) détenait la responsabilité administrative de ces formations. Toutefois, la vocation première de l’OPPQ n’étant pas de nature pédagogique et la structure offerte ne permettant pas de soutenir le développement d’un cursus de formation continue, l’enseignement de la TMO fut éventuellement délaissé par l’OPPQ.
Afin de pouvoir continuer à offrir les cours de TMO et d’assurer aux participants la possibilité de pouvoir compléter l’ensemble des cours compris dans le parcours de formation, la DOQ, ou Division Orthopédie Québec, fut créée vers la fin de l’année 2001. Son nom fait référence à la Division d’Orthopédie (DO) de l’Association canadienne de physiothérapie (ACP), à qui appartient le cursus de formation en TMO, qui a évolué vers l’appellation « musculosquelettique avancée », telle que connue aujourd’hui.
Après quelques temps, les enseignants du regroupement québécois ont commencé à considérer la possibilité de créer une école, à une adresse fixe, afin de faciliter la tenue des cours, d’offrir une plus grande latitude aux enseignants qui allaient y travailler et par conséquent mieux desservir les physiothérapeutes y étudiant. L’ACP, ne voulant pas se retrouver avec la responsabilité financière d’un bail, a alors proposé aux enseignants du Québec de créer une entité indépendante qui leur permettrait d’aller de l’avant avec leur projet. C’est ainsi que fut créée en 2006 l’Association Québécoise de Physiothérapie Manuelle Orthopédique (AQPMO). Initialement basée à Montréal, la demande grandissante permet à l’AQPMO de s’établir à une 2e adresse, cette fois-ci à proximité de la ville de Québec.
L’AQPMO est par conséquent un organisme sans but lucratif ayant pour vocation la promotion de la physiothérapie musculosquelettique avancée par la prestation de formation continue de haut niveau aux physiothérapeutes œuvrant dans le domaine de la neuromusculosquelettique. Elle est associée contractuellement à la DO de l’ACP et elle est l’unique prestataire des cours du programme intégré de physiothérapie musculosquelettique avancée (AIM) dans la province de Québec, pouvant mener au titre de Fellow de la Canadian Academy of Manipulative Physiotherapy (FCAMPT).
Deuxième chapitre : L’impact de l’AQPMO sur la physiothérapie au Québec, au Canada et en France
Par son dynamisme et son leadership, l’AQPMO se distingue au niveau national par la qualité de l’enseignement qui y est fourni. Parallèlement au cursus canadien, les enseignants de l’AQPMO prennent l’initiative de créer de nouveaux cours afin de répondre aux besoins de leurs étudiants et ainsi faciliter leur cheminement dans le parcours AIM. Parmi ceux-ci, nommons les cours de supervision clinique avec patients et les cours préparatoires aux examens intermédiaires et avancés. Ces cours hors-curriculum sont fort appréciés des participants puisqu’ils leur offrent la possibilité de parfaire leur raisonnement clinique, d’obtenir des heures de supervision clinique directe ou encore de se préparer à passer leurs examens pratiques.
En plus de l’accompagnement des étudiants au programme AIM, l’AQPMO est structurée de façon à soutenir le perfectionnement de ses enseignants. En effet, différents experts reconnus en MSQ sont invités annuellement afin de donner des formations pouvant traiter des techniques de thérapie manuelle, incluant les manipulations articulaires et vertébrales, des meilleures interventions d’une région donnée selon les dernières évidences, du raisonnement clinique dans des cas complexes, et bien d’autres. De plus, des subventions sont octroyées aux enseignants qui participent aux congrès de la DO et de l’IFOMPT. En contrepartie, ceux-ci sont redevables de partager l’information reçue, que ce soit par l’amélioration des contenus des cours, la présentation d’une courte conférence, d’une formation post-congrès, ou par l’entremise du symposium de l’AQPMO. Ce faisant, l’AQPMO s’assure d’une vision à long terme par le réinvestissement dans l’amélioration continue de ses étudiants et le perfectionnement de ses enseignants.
Au niveau international, la DO reçoit en 2011 le mandat d’accompagner un organisme français, KPTEN, dans le développement de leur propre branche de physiothérapie manuelle et musculosquelettique dans le but éventuel de recevoir leur accréditation et devenir membre de l’IFOMPT. Ce sont les enseignants de l’AQPMO qui en ont assuré le suivi, plusieurs d’entre eux voyageant à maintes reprises vers Paris entre les années 2012 et 2023, afin de complémenter la formation des kinésithérapeutes français.
Au fil des ans, les enseignants de l’AQPMO ont su se distinguer, certains recevant des prix et mentions reconnaissant leur apport exceptionnel. Deux d’entre eux ont d’ailleurs obtenu la plus haute distinction de la DO, c’est-à-dire le Golden Hands Award, remis en l’honneur de David Lamb, l’un des premiers leaders canadiens sur la scène internationale. Cette distinction est remise annuellement par la DO pour la contribution exceptionnelle d’un membre à l’avancement de la profession en MSQ. Au Québec, il s’agit d’Elaine Maheu (2012) et de François Landry (2023).
Par conséquent, depuis sa fondation, l’AQPMO a permis à plusieurs centaines de physiothérapeutes dans la province de Québec d’améliorer leurs compétences et la qualité des soins offerts aux patients souffrants de troubles musculosquelettiques.
Troisième chapitre : L’AQPMO devient l’AQPMA
À travers les années, l’AQPMO a été témoin de maints changements, tant au niveau des pratiques en physiothérapie que de la recherche, qui ont eu un impact certain sur l’enseignement de la TMO et de la MSQ.
L’exemple possiblement le plus significatif en termes du curriculum de TMO fut la transition des cours EV (extrémités et vertébral) vers les cours de quadrants (Q1 à Q5). Les cours EV avaient été initiés au Canada en 1975 avec la formation de la DO de l’ACP. L’évolution vers les cours sous forme de quadrants fut très importante car elle reflète davantage la façon avec laquelle les problèmes MSQ sont évalués et traités en clinique.
Conséquemment à cette évolution et aux changements dans la façon de raisonner cliniquement et d’intervenir auprès des patients, la notion de « thérapie manuelle orthopédique » qui a pendant longtemps défini les enseignements à l’AQPMO, est devenue insuffisante, puisqu’elle ne représente qu’une fraction de la pratique dans le domaine de la musculosquelettique. C’est pourquoi, dans la foulée du renouvellement du cursus de la DO et de l’introduction de son nouveau nom, devenant le « programme intégré de physiothérapie musculosquelettique avancée », l’AQPMO a également suivi le pas et a changé de nom en 2020 pour devenir l’Association québécoise de physiothérapie musculosquelettique avancée (AQPMA).
Quatrième chapitre et suivants : Le futur de l’AQPMA
Depuis maintenant plus de 20 ans, l’AQPMA a su maintenir sa place et sa pertinence envers l’amélioration continue des pratiques en physiothérapie. Toutefois, les dernières années nous ont appris que des changements drastiques peuvent survenir de manière impromptue. Afin d’assurer la pérennité de l’organisation, il est essentiel de demeurer à l’affût de l’évolution des besoins, ceux des physiothérapeutes comme ceux de la population, et d’être en mesure de s’y adapter afin de toujours offrir des formations qui répondront aux besoins.
Bien qu’il soit difficile de prédire l’avenir, il s’avère possible d’entrevoir certains des défis auxquels les physiothérapeutes seront confrontés dans un futur rapproché. Pensons à l’introduction de l’intelligence artificielle, qui a la capacité d’influencer profondément les méthodes d’enseignement, et ce autant dans les milieux de formation qu’en milieu clinique. Par exemple, dans un monde où un patient pourra simplement demander à un logiciel ce qu’il faut faire pour soigner sa blessure et recevra une réponse possiblement mieux informée que n’importe quel professionnel de la santé pourrait le faire, que devient la place du physiothérapeute en tant qu’expert de la réadaptation, en tant que conseiller et guide vers une meilleure santé physique ? Il faudra évidemment s’adapter, toutefois il ne faut pas voir la disponibilité de la connaissance comme une barrière, mais plutôt comme une alliée. Un patient mieux éduqué sera plus ouvert à un plan d’intervention en concordance avec les évidences. De plus, la physiothérapie est une profession promouvant la communication, le soutien et la bienveillance. Ses rôles de réassurance et de défenseur envers les patients pourront difficilement être remplacés.
Un autre défi à considérer est celui lié à l’impact des changements climatiques. La notion de physiothérapie environnementale commence d’ailleurs à être connue des milieux de la santé et communautaires. Dans ce combat, la physiothérapie a le potentiel d’apporter plusieurs solutions, que ce soit par la promotion de l’activité physique et du transport actif, ou encore par l’optimisation, voire la réduction de l’utilisation des ressources dans les soins de santé.
Peu importe les changements et les épreuves qui surviendront, il est important de se rappeler que la physiothérapie est une profession profondément humaine, où les physiothérapeutes travaillent avec une variété d’outils qui, jusqu’à preuve du contraire, ne peuvent pas tous être pris en charge par des machines. Les physiothérapeutes ont le privilège d’entretenir des relations professionnelles privilégiées avec les gens, qui influencent de manière importante et positive la santé et le mieux-être des communautés.